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6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 04:42

(Jeudi 5 mars)



Par où commencer ?... Beaucoup de choses se sont passées cette semaine, je vais essayer de ne pas faire trop long !



Quelques jours à la montagne


                   Lundi matin, 4 heures de bus dans les paysages kéralais qui me charment de plus en plus… De la chaleur des plaines, nous passons à la fraîcheur (relative) des montagnes et les champs de thé se font de plus en plus nombreux… tels des mosaïques de verts aux différentes teintes que je ne me lasse pas d’admirer. Le bus achève sa course à Kattapana, et je termine le trajet en jeep en compagnie de Fr Jacob et Fr Matthew, qui ont hâte de me faire découvrir leur école et leur village !






St Marian School


                 Cette école compte 400 élèves et a été fondée en 2005 pour permettre à des enfants de bénéficier d’une éducation de qualité malgré le peu de moyens financiers de leur famille. En Inde, l’enseignement dispensé dans les écoles publiques (Government schools) s’avère souvent médiocre, à cause de professeurs absents, de manque d’attention portée aux élèves,… la liste est longue, et même si je n’ai pas eu souvent l’occasion de m’en rendre compte, on m’en a beaucoup parlé. Dans les écoles privées (Public schools), on place au centre l’épanouissement personnel de l’enfant, à travers son épanouissement social et intellectuel, et l’enseignement y est de qualité. Grâce à des sponsors et des créations d’écoles par l’évêque, les enfants des villages alentours ont la chance de bénéficier d’un enseignement dispensé en anglais. Leurs parents ne savent, pour la plupart, ni lire ni parler anglais, et passent leurs journées à faire des travaux dans les champs pour gagner 100 roupies par jour (à peine 2 euros). La plupart n’ont même pas les moyens de se payer une petite parcelle de terre pour cultiver leur propre champ.



              A entendre les enfants parler un bon anglais (enfin, un anglais indien) et à les voir en uniforme, on ne se douterait pas du denuement dans lequel ils vivent…









 

 

Fans de "Simon says"

 

 

 

> Sr Alfi           

 

Fr Jacob

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Fr Matthew

 

 

 

 

 

 








   Les 2 jours passés dans ce village ont été riches, j’en garde un de mes meilleurs souvenirs du Kérala. 


 


9 garçons et 4 filles ne rentrent chez eux qu’une fois par mois et logent dans une petite maison à côté de l’école. J’en ai profité pour refaire une petite vidéo présentant cette école et le quotidien de ses quelques pensionnaires, j’essaierai de la mettre en ligne un de ces jours.

 

 

 

 

 

 

 

tapioca (aussi courant que les pdt)

 


                 Toutes ces personnes rencontrées sont uniques, je ne sais même pas comment relater ces rencontres, elles sont emplies d’une simplicité qui rend ces moments magiques. C’est souvent à la campagne que je retrouve ce bonheur simple… ça me fait d’ailleurs beaucoup penser à mon passage à Pedong près de Kalimpong  (pres de Darjeeling et du Sikkim) en septembre dernier. Ou aux villages tibétains dans le nord du Yunnan en Chine. Rencontres éphémères, souvenirs eternels.

 


 

 

 


A la frontière du Tamil Nadu


         Mardi soir, serrés dans la Jeep, course poursuite avec le soleil ! Nous voulons atteindre la frontière avec le Tamil Nadu avant que le soleil n’atteigne l’horizon. Il a finalement gagné, de justesse… ce qui nous a permis d’apprécier cet endroit sous les étoiles !

 


        




    Les Ghats occidentaux sont une chaîne de montagne qui sépare le sud de l’Inde en deux provinces : le Kérala à l’Ouest et le Tamil Nadu à l’Est. De là-haut, nous avions, malgré la pénombre, une belle vue d’ensemble.




        Sur la route du retour, après un resto où nous nous régalons de dosas, Fr Matthew et Fr Jacob tiennent à s’arrêter pour m’acheter une nouvelle churidar (tunique, pantalon et chale que toutes les femmes portent quand ce n’est pas le sari)… Alors en plus de leur super accueil, ils m’offrent même un cadeau !



Bus Kattapana - Kottayam


     Mercredi, au revoir à ce petit coin de paradis Kéralais, et je reprends le bus pour Kottayam.

        

        A la gare, mes deux gardes du corps ne me quittent pas d’un pouce ! Ils disent qu’ils ont la responsabilité de veiller sur moi jusqu’au départ du bus… et ne comprennent pas qu’on puisse faire une chose aussi simple que prendre un bus quand on ne parle pas le malayalam !


 




Projection des vidéos françaises


           A l’école du village, j’ai eu l’occasion de présenter les vidéos (qui expliquent le déroulement d’une journée à l’école en France) aux classes allant du CP à la 4ème. Chaque classe a visionné 2 ou 3 vidéos différentes, et a été étonnée par des petits détails qui pour nous sont ordinaires ! Ce fut une bonne occasion pour eux de découvrir une autre culture, eux qui n’avaient jamais vu de personne blanche de leur vie !


            Jeudi, c’est à l’école de Pampady que les élèves de CM1, CM2 et 6ème ont visionné ces videos (après tout un parcours du combattant pour y parvenir ! Mais en Inde, il faut avoir comme devise « ne pas se laisser abattre ! » quand on veut parvenir à quelquechose… entre la logique indienne différente de la notre – mais pas pour autant moins bonne -, les coupures quotidiennes de courant, etc etc).



     Parfois, tous éclataient de rire en même temps en s’exclamant en malayalam… et j’apprenais après que c’était parce qu’ils trouvaient ça drôle de voir des élèves utiliser un plateau pour manger ! d’y mettre plein de choses dessus, et de slalomer entre les autres élèves, avec son plateau chargé, pour atteindre une table… Aussi, selon eux, les classes françaises ressemblent à des chambres ! C’est vrai que dans les classes en Inde, il n’y a aucun meuble à part les tables et les bancs, et les murs sont nus.


 

 


 

 


Farewell program à l’école de Pampady


     Ici, dès qu’il se passe quelquechose d’un peu spécial, on appelle ça un « programme ». Alors pour mon départ, ils ont fait un « programme d’adieu » : la directrice et le manager m’ont fait un petit discours très touchant et m’ont offert des cadeaux, et quelques élèves sont venus parler chacun leur tour au micro. Ils ont aussi rechanté des chansons françaises et bien sûr ont voulu que je chante à mon tour. Autre chose typique aux indiens : ils adorent chanter et sont très doués !

Toutes ces marques de sympathie ne vont pas m’aider à partir !


     Demain, j’y retourne pour assister à la fête des maternelles, puis je partirai pour de bon cette fois, car je prends samedi le train pour Bangalore (où je reste jusque juin).



Au revoir aussi à mes étudiants de français


          Les derniers cours de français ont été plutôt intensifs, pour avancer un maximum. Mes étudiants étaient vraiment agréables, et j’ai pris autant de plaisir qu’en Chine à enseigner le français. A travers leurs questions ils m’ont appris à regarder notre langue française d’un autre œil et d’en découvrir mieux la complexité et la logique.


Le dernier jour, on a eu la même idée de rapporter boissons et gâteaux, on a donc terminé les cours sur un vrai festin !

 


Ils m’ont aussi offert deux tuniques, c’était très touchant d’autant plus que je ne m’y attendais pas !



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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 09:50


(dimanche 1er mars)

Bon anniversaire Charlotte !

 


       Ces derniers jours j’ai eu la chance d’avoir la visite de ma famille, j’en profite pour leur dire un très grand merci pour ces 10 jours !!!

Je souhaite de très bonnes vacances à ceux qui sont en vacances, et j’espère que tout le monde se porte bien !

De mon coté, ça y est j’ai terminé les cours de français avec mes quelques étudiants non sans une petite pincée au cœur ! J’en reparlerai. La semaine prochaine, je pars 3 jours dans une école à la montagne puis ce seront les derniers jours à l’école de Pampady, j’en reparlerai aussi !

Pour l’instant, voici en résumé nos retrouvailles en famille (malheureusement sans Pierre-Elie, qui est en Equateur pour un projet qu’il explique dans son blog – voir en lien à droite).

 



Les backwaters (Kumarakom)

 

       Ici en Inde, il faut se laisser guider, rien ne sert de prévoir, il y a toujours des gens qui sont là pour nous organiser ce qu’on veut ! Je ne sais pas combien de fois j’ai eu ce genre de conversation :

-         Do you know what’s interesting to see at … ?

-         Oh yes, I will arrange for you ! et mon interlocuteur sort son téléphone et aussitôt, il m’explique qu’il y a un de ses amis qui m’attend à tel endroit pour rejoindre un autre de ses amis qui connaît untel qui me fera voir tel endroit. Ah ces indiens !...


      Ainsi, Sr Laisa a contacté pour nous des amis qui nous attendent à un arrêt de bus près de Kumarakom (dont j’ai déjà parlé il y a quelques mois)… et nous voilà sur une petite embarcation sur les backwaters du Kerala, dont on ne se lasse pas !


       Ma famille commence dès maintenant sa cure de soleil ! Nous nous laissons glisser sur les eaux calmes des canaux puis arrivons au grand lac Vembanad, regorgant de végétation dans laquelle nichent de nombreuses espèces d’oiseaux.

 

 

 

 

A l’école de Pampady

 

        Le lendemain, passage obligé à l’école, où les élèves et profs ont hâte de voir ma famille ! D’habitude, quand des étrangers viennent à l’école, c’est à un ou deux, mais toute une famille, c’est l’évènement !



       









             D’abord, c’est l’Assemblée du matin, qui rassemble les 1000 élèves dans la cour pour chanter l’hymne de l’école, dire les informations du jour en anglais et en malayalam, chanter le pledge of the nation que tous les écoliers d’Inde se doivent de chanter en levant le bras droit (« L’Inde est mon pays… je suis fier dêtre indien… je dois respecter mes aînés… etc »). Puis c’est la pensée du jour, des chants et même une danse pour l’occasion.



        Ensuite, passage obligé dans toutes les classes ! Mon frère Jean-Benoit (prononcé JB à l’anglaise) s’en donne à cœur joie avec les autres élèves ! Après un petit moment d’adaptation pendant lequel il se demandait ce qu’il faisait dans cette école, où des centaines d’enfants le dévisageaient de la tête aux pieds comme s’il venait d’une autre planète !! Quoique
c’est presque le cas !

 

 

 


 

 

 

 

















 



      Puis nous passons chez les CM1 B avec une petite surprise pour eux… Chacun reçoit une lettre accompagnée de quelques objets ou bonbons, de la part d’écoliers français ! Ils s’appliquent ensuite à leur y répondre. Un grand merci aux élèves lillois et à leur super instit !

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 


Munnar

 

         Dans le Kerala, il n’y a pas que les plages et les backwaters, il y a aussi les montagnes… appelées les Ghats Occidentaux.

Munnar se trouve à 1600m d’altitude. Avec Vipin notre chauffeur, nous découvrons avec émerveillement ces montagnes recouvertes de champs de thé, tels des damiers de couleur verte, dont la luminosité varie selon l’heure du jour.

 

 

 

 




















Le lac Mattuppetty, à 1700m d’altitude.

 

 

 









Excursion à la réserve naturelle de Chinnar.

            Nous sommes à la frontière avec le Tamil Nadu, à la recherche d’éléphants sauvages, de tigres, de léopards et de crocodiles ! Grâce à l’œil expert de notre guide, nous avons la chance de voir se déplacer toute une famille d’éléphants parmi la végétation verdoyante de la jungle. Perchés en altitude sous une chaleur torride mais à l’ombre des arbres, nous resterions là des heures, devant un tel paysage…













Nous reprenons notre marche, loupons les crocodiles mais étudions quelques empreintes de léopards, avant d’apercevoir à nouveau d’autres éléphants sauvages, un peu plus près cette fois.


Cette réserve compte   éléphants et   tigres et de nombreux autres animaux. Notre dernière rencontre avant de regagner Munnar fut celle de quelques singes sur la route.

 


De retour vers Munnar, toujours autant de champs de thé… En Inde, on en cultive à deux endroits : à Darjeeling dans les contreforts de l’Himalaya, et ici dans les Ghat Occidentaux, qui s’étendent dans la partie sud de l’Inde.

 

 

Le Tamil Nadu


          A Kottayam, nous prenons le train de nuit direction… Chennai (Madras), dans la province voisine à l’Est, le Tamil Nadu.

Le train c’est bien une des choses qui me plait énormément en Inde ! On y rencontre toujours des personnes intéressantes, on a tout le temps d’admirer les paysages, il y règne toute une ambiance particulière à l’Inde. Et on peut boire un café ou un masala tchai quand bon nous semble, car impossible de manquer le vendeur ambulant qui crie « kaapi kaapi ! ».



Chennai
A Chennai, passage à la San Tome basilica et la tombe de l’apôtre St Thomas qui mourut martyre dans cette ville, après avoir évangélisé l’Inde du sud dans le rite syriaque que j’ai pu découvrir au Kerala.

Et direction Mulai Nagar, où nous nous déchargeons de nos 3 sacs de jeux/puzzles au centre Don Bosco qui accueille 90 enfants des rues. J’y avais passé une semaine en octobre et c’est un grand plaisir de retrouver les enfants !

Tous ces jeux ont été donnés par des élèves français, et vont pouvoir servir à des enfants qui n’ont, pour la plupart, jamais fait de puzzle ni joué à un jeu de société. Un grand merci à tous ceux qui ont participé à ce précieux don !

 

 



Pondicherry


       A 2h en bus au sud de Chennai, halte obligée à Pondicherry ! C’est un ancien comptoir français dont j’avais également parlé en octobre. En Inde, la France a eu 5 comptoirs français (dont un dans le nord du Kerala : Mahe) restitués à l’Inde en 1956, soit 9 ans après l’indépendance.


> On y retrouve un petit air de France bien agréable !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


> Les rues propres, balayées. Et on trouve même des poubelles sur la digue.

 

 

 

 

 

 



 > Plus de bruits de klaxons, omniprésents dans les autres villes indiennes !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De bons restos !  >

 

 

 

 

 

 

 



     En plus, on a la chance d’être accueillis chez l’ami d’une amie de mon frère, qui nous laisse son apart, étant parti à Goa pour quelques jours. Sympa !!

 

       Messe en français dans l’église ND des Anges, où je me retrouve malencontreusement enfermée sur le toit ! M’étant glissée dans l’escalier au moment où la porte était ouverte pour faire sonner les cloches, qui ont d’ailleurs failli me percer les tympans car j’étais juste à côté. Mais la vue sur la mer et les toits de la ville valait le coup. M’ayant aperçue, un enfant de cœur est vite venu m’ouvrir.

 

 


        Le lendemain, visite de la ville qui garde encore un patrimoine français important grâce à l’Alliance française, une école et un lycée français. Mais c’est désormais une ville indienne avec quelques rues très animées (à l’indienne) et un marché bondé. C’est impressionnant de passer d’un monde à l’autre juste en changeant de rue !


 

 


 

 > cote francais

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

cote indien









 

    

       Retrouvailles avec l’éléphant qui bénit les gens avec sa trompe, pour le plus grand plaisir de son maître et de son porte-monnaie.



        Passage egalement a la tombe de Julien Dequidt, frere de mon arriere grand-pere, enterre en 1947 a cote de la cathedrale,  ou il fut Vicaire General. Il a ete envoye en Inde par les MEP en 1906. La personne qui nous ouvre le cimetiere l'a connu quand il etait jeune !

 








 Et enfin, ptite baignade dans la mer du Bengale, à quelques km au nord de Pondicherry.

 


Mamappapuram

     Après, on a finalement laissé tomber Trichy et Madurai pour prendre plus son temps à Mamallapuram et surtout pour éviter de passer notre temps sur la route ! Car ici, les distances sont toujours grandes, même si elles valent le détour ! Trichy et Madurai resteront donc un mystère…

 

     




       A Mamallapuram, les tailleurs de pierre, les temples, la plage avec les pêcheurs. Cette fois, ils ne peuvent pas nous emmener voir les temples sous l’eau (dont j’avais parlé en octobre), ils ne vont pas en mer aujourd’hui car une personne est décédée. Elle est d’ailleurs allongée sur un cercueil transparent à quelques pas de notre hôtel, et des joueurs de tambours la veillent toute la nuit, avec une interruption d’à peine quelques heures. Les pêcheurs reprendront leurs activités le lendemain.

 



        Quand à nous, nous nous serrons dans un rickshaw pour rejoindre Chennai. Les paysages sont bien differents du Kerala, plus arides. On voit aussi plus de paturages pour les animaux, alors qu'au Kerala on traverse surtout des plantations de cocotiers, des rivieres, lacs et rizieres.


 

 

 

 

 

 

      Nous descendons au Loyola College pour passer dire bonjour au Père Ceyrac, après sa sieste.

Pour ceux qui souhaiteraient le rencontrer, il suffit de se rendre au Loyola College à Chennai et de frapper chez lui le matin, ou l’après-midi après 15h. Il est toujours content d’avoir de la visite française !


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour plus de details sur les actions du P. Ceyrac en Inde, voir le site en lien  a droite (http://ceyrac.free.fr/fr/prologue/pere%20ceyrac/pere%20ceyrac.htm). Les differents projets sont aussi varies que remarquables (microcredit, ferme modele, centres d'accueil pour les enfants, etc).

 

 

         Le soir, re train de nuit pour Kottayam, après un passage dans le centre Don Bosco pour m’occuper un peu des jeux. C’est-à-dire, remettre les bonnes parties ensembles, car le meilleur moyen pour tout diminuer de volume afin de pouvoir tout emporter était de couper les coins des boîtes pour les aplatir et de mettre les pièces correspondantes dans des sachets… Avec du bon scotch, ils seront vite remontés !

 

 


        Je reviendrai dans ce centre pour passer quelques jours, car c’est une chose d’apporter des jeux, c’en est une autre d’apprendre aux enfants à s’en servir ! Jouer ensemble, respecter les règles, respecter le matériel, ranger à la bonne place et en temps voulu, autant de règles qui nécessitent d’être apprises pour ne pas retrouver les jeux à moitié détruits après leur utilisation. En attendant, les volontaires sur place (2 français et des hollandais) vont certainement déjà s’en servir un peu et en transmettre à la maison qui accueille les filles (pour plus de details sur ce centre, voir l'article d'octobre ou le site en lien).

 

 

Kottayam… Kochi… Paris


      Après une bonne nuit dans le train, on regagne SEERI, à Baker Hill, là où on loge, et passons une journée tranquille dans Kottayam et les alentours. Nous sommes aussi invités à boire un verre chez mon étudiante Rosama puis chez Sr Laisa, directrice de l'ecole, qui nous cuisine la meilleure des soupes !








 

 


     Et le lendemain, route vers l’aéroport de Kochi avec de bons souvenirs plein la tête !!!

 

 

 

 

 

 


 

     Prochaines nouvelles dans 4 ou 5 jours, après quelques jours dans une école à la montagne et la projection des videos faites par les élèves français !

 

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14 février 2009 6 14 /02 /février /2009 07:37

(lundi 16 fevrier)


Les Malabars viennent du jackfruit !


    Depuis le temps que je vois des jackfruits un peu partout dans les jardins, parmi les cocotiers, bananiers, papayers... je viens de decouvrir a quoi ressemble l'interieur !


Ca a tout simplement le gout de... Malabar !


 

 

 

 

        Des jackfruits il y en a certainement un peu partout en Asie, il y en avait aussi beaucoup en Chine, mais

ici le Kerala est la province ou on en trouve le plus apparemment... et comme nous sommes sur la cote Malabar (cote sud ouest de l'Inde), voila donc l'origine du nom des malabars ! (chewing gum connu qu'en France, d'ailleurs).

 

 

 

 

 

 

 

 

> Et l'interieur sert a faire un curry special pour la cuisine. Il suffit de le bouillir ou de le faire frire.

 

 

 

 

 

< Pour continuer dans la lancee... voila a quoi ressemble une noix de cajou quand elle vient de tomber de l'arbre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


< Il y a aussi pas mal de figuiers >

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Et pour revenir au caoutchouc dont j'avais parle en novembre... voici du latex en train de secher >


La route pour aller a l'ecole est pleine de plantations d'heveas, on voit donc souvent du latex secher de cette facon chez les gens.

 

 

 

 

 

 

 


(dimanche 15 fevrier)


        Je viens de trouver un article paru dans The Hindu (un des principaux journaux indiens) en lien justement avec ce dont j'ai parle plus bas, sur la condition des femmes en Inde. L'article est traduit en francais sur le site du Courrier international : cliquer sur le lien a droite, article 1.

 

INDE •  Les femmes victimes de la poussée de l'intolérance Dans le Sud, des extrémistes hindous ont attaqué un groupe de jeunes femmes rassemblées dans un pub. Ce nouvel incident révèle que la "talibanisation" hindoue de la société indienne gagne chaque jour du terrain.

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=94493

 


         Dans le meme genre, un autre article sur le site de Courrier international : lien a droite, article 2.


 

SAINT-VALENTIN •  Les fondamentalistes pètent les plombs Des extrémistes religieux à travers le monde dénoncent la fête des amoureux et s'insurgent contre sa célébration dans leurs pays. De l'Inde à l'Egypte, en passant par le Pakistan, voici un florilège de leurs agissements.

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=94629

 



(samedi 14 février)

 

 

School Day

 

Hier, c’était la fête de fin d’année à l’école de Pampady. Eh oui la fin d’année scolaire approche à grands pas en Inde : en mars, les cours seront terminés, ce sera révisions puis examens, et les grandes vacances en avril-mai avant de recommencer l’année scolaire en juin.

 

Donc cette semaine a été bien chargée avec les répétitions de toutes les danses, chants, sketches… Des vrais stars ces élèves indiens, ils sont impressionnants !

Ils sont habitués dès leur plus jeune âge se produire sur scène, alors rien ne leur fait peur, même chanter en solo devant des centaines de personnes, rien de plus naturel pour eux !

 

 

 






























Quelques photos de cette fête de fin d’année, dans la cour de l’école :


                                                         Yoga, karate,  kunfu,... >








       








 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

> Un nouvel etage est en construction pour accueillir des la prochaine rentree en juin les eleves de standard 11 et 12 (classes de 1ere et Terminale)... Les eleves resteront donc dans la meme ecole de la maternelle a la Terminale ! Ils trouvent ca bien, securisant.



 

 

 

 

 

Pour l'occasion, les instits revetent toutes le meme sari >

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 


> La fete de fin d'annee, c'est aussi le moment tant attendu pour la remise des prix decernes tout au long de l'annee...







Pendant les répétitions cette semaine, les élèves ne participant à aucune danse restent tranquillement dans leur classe, sans surveillance comme c’est l’habitude. 


Ils ont été fans de Dans ma maison sous terre, tellement fans que je ne peux plus faire 10 pas sans que des enfants me disent : Maliya, please Maliya come in our class ! et c’est reparti pour une série de Dans ma maison sous terre ! ou plutot « dè mè maijon zou tèle » à l’indienne !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Les enfants ont aussi beaucoup aimé les dessins des élèves de CE2-CM1 de Frévent, merci à eux !  >




 
< Jathin et Bitu en admiration devant le beau dessin de Clarisse !


    Ce geste signifie " Bravo ! Super ! "
Si on leur montre notre point fermé avec le pouce levé, ils nous regarderons en se demandant bien ce qu’on essaye de leur dire !

 


On ne parle pas la même langue… ni les mêmes gestes

 

En parlant des gestes indiens… j’en découvre toujours des nouveaux, même s’il faut un certain temps pour comprendre ! Comme je l’ai déjà dit, quand ils dodelinent de la tête ça veut dire parfois oui parfois non, à nous de deviner… Mais quand ils accompagnent leur dodelinement de tête avec leur main droite qui replie les cinq doigts sur elle-même, puis les écarte, puis les replie… ça veut dire non.

Et s’il font le geste de la main qui veut dire pour nous « comme ci comme ça », ici ça veut dire « je ne sais pas, je suis désolé » ou « non je n’en ai pas, désolé ».

Sinon j’ai toujours autant de mal avec la politesse indienne : ici il faut désapprendre la politesse française ! Ne pas dire merci quand quelqu’un nous invite au resto, ne pas dire merci quand on nous rend la monnaie, … réflexe dur à perdre !

 

 

 

La situation des femmes en Inde

 

Depuis que je suis arrivée à Kottayam, je me sens presque bouleversée par la conditions des femmes ici. Elles sont loin… très loin… de jouir de notre liberté occidentale. Et le pire, c’est qu’elles ne s’en rendent pas compte. Elles considèrent normal que le soir après la tombée de la nuit à 18h, il n’y ait plus que des hommes dans la rue car c’est trop dangereux pour elles de sortir non accompagnées ! C’est effarant. J’ai souvent eu des discussions bien animées par rapport à ça, et c’est toujours pareil, elles me disent que de toute façon, elles n’ont rien à faire dehors, que ça ne se fait pas de sortir de chez soi quand il fait noir, qu’ici on n’est pas en France. Mais la vérité c’est que, et d’une, elles sont complètement manipulées par leur mari et en ont peur, et de deux, c’est inconcevable ici de se comporter autrement que le stéréotype de la femme indienne, aucune n’oserait s’en écarter, ce serait trop mal vu et contraire à la morale indienne.

Voilà le point de vue de la plupart des hommes :

«  Bien sûr que c’est normal que les femmes restent à la maison le soir, elles n’ont rien à faire dehors ! De toute façon c’est mieux comme ça. C’est trop risqué pour elles, elles sont bien mieux à l’intérieur. Et puis ce serait mal vu. » Et voilà, c’est la fatalité quand on naît fille en Inde.

Heureusement, certains d’entre eux sont capables de prendre assez de recul pour avoir un avis critique sur cette situation inacceptable bien qu’acceptée par tous. Ceux là disent que la mentalité évolue petit à petit…


Le gros problème, c’est la police. Si au moins la police n’était pas corrompue et faisait bien son travail, son autorité étant reconnue dans les villes, les femmes pourraient aller dehors sans avoir peur, sans rien risquer. Mais les policiers, ce sont parfois les pires, personne ne peut avoir confiance en eux. Un exemple flagrant : on a beaucoup entendu parler en automne dernier du viol d’une religieuse en Orissa, sous l’œil imperturbable de policiers de mèche avec les coupables. On entend encore souvent parler des massacres et viols de chrétiens (chrétiens indiens, pas étrangers) par des extrémistes hindous. Dans certaines provinces, la police est du côté du BJP, le parti nationaliste hindou, elle laisse donc tous ces crimes impunis. C’est certainement l’un des nombreux grands problèmes de l’Inde (avec l’Education), et ça me paraît bien utopique de voir du changement de ce côté-là…



La dot, toujours d’actualité


Pour en revenir aux femmes, elles n’ont donc pas conscience de leur peu de liberté (sauf celles qui ont vécu à l’étranger) et ne conçoivent pas la réalité autrement. Pour le mariage, c’est aussi une sacrée histoire… il s’agit souvent de mariages arrangés (mais pas forcés dans la plupart des cas). La famille de la fille doit donner une somme importante à la famille de l’époux. Cette somme est variable selon les castes, les milieux familiaux ou les arrangements. Elle se justifie par le fait que c’est la famille de l’époux qui accueille la jeune fille chez elle, il y aura donc des frais et la dot sert à compenser. Cela explique aussi la raison pour laquelle on préfère avoir une fille qu’un garçon, la fille étant considérée comme une bouche de plus à nourrir alors qu’un garçon sera là pour veiller sur ses parents quand ils seront vieux, la fille quittant le foyer familial pour rejoindre celui de son mari.

Dans les milieux plus évolués par rapport à cette façon de penser, la dot est toujours d’actualité, même si ce nom est remplacé par « un arrangement », ce qui reste néanmoins une compensation financière à la belle famille.


 

 

Les indiens à l’étranger


Dans les familles aisées, il est très courant de partir à l’étranger après les études pour y travailler un ou deux ans, voire plus. Et revenir avec assez d’argent pour construire une maison et fonder une famille. Ainsi, à chaque fois que je vais chez quelqu’un, on me dit que tel fils est à Dubai, à Muscat ou Abu Dhabi, l’autre en Oman, une autre au Canada, à Singapour, en Afrique du sud ou en Australie. Les destinations les plus prisées sont les Emirats arabes, bien souvent Dubai. Même si la famille reste centrale dans la mentalité indienne (et asiatique par extension), cette habitude est bien ancrée et n’altère en rien cet attachement familial. On les comprend facilement : en deux ans, ils peuvent gagner le même salaire qu’en 5 ans en Inde, si ce n’est plus.


Il y a quelques mois, j’étais chez une de mes étudiantes, Rosama, qui a une fille d’une vingtaine d’années. On feuilletait l’album de mariage et voici comment son beau-fils a décidé d’épouser sa fille : travaillant aux Etats-Unis, originaire du Kérala, il a trouvé dans un journal kéralais une annonce de fille étant prête à marier, a fait un aller retour dans le Kérala pour la rencontrer, l’a vue deux fois 30 minutes, et a dit « ok, ça va, je suis intéressé », est reparti aux Etats-Unis travailler, et s’est marié quelques mois après sans l’avoir revue avant (enfin, deux semaines avant le mariage, quand il est rentré des USA). La fille était d’accord aussi, après ce bref échange pour savoir quelle était sa situation… Bien sûr, dans tout ça l’avis des parents est capital aussi. Et tout était réglé, en une heure et un aller retour Washington-Kochi !

 

 

Les pâtes en Inde, c’est sacré !

 

Je viens d’aller manger, et ce soir Catherine (américaine) nous a cuisiné…………….. des pâtes !!! des vraies ! un pur régal ! Les indiens étaient moins enthousiasmés…  c’est la première fois que certains voyaient des pâtes ! Et ils n’ont pas aimé. Quand on leur a dit que chez nous c’était un repas assez courant, leur expression de dégoût était drôle à voir ! En tout cas, nous nous sommes régalés ! Voyant l’appétit avec lequel nous avons englouti nos pâtes, ils ont fini par comprendre qu’en France on ne mange pas du riz à chaque repas !

 

 

Les funérailles, en Inde

 

Sur cet aparté culinaire, revenons aux habitudes des indiens… après le mariage, un autre évènement perçu très différemment de chez nous : les funérailles. Quand j’étais chez mon étudiante Rosama, on a regardé un album de mariage, mais elle m’a aussi montré, avec le même enthousiasme, l’album des funérailles de son père. Ici on parle de la mort comme on parle d’un mariage ou d’une naissance. Très naturellement. On prend en photo le défunt, de long en large et en travers, en gros plan, avec chaque personne proche qui l’embrasse une dernière fois, et on fait un album souvenir avec toutes ces photos.

J’ai aussi assisté à un enterrement, dans les premières semaines après mon arrivée dans le Kerala. On m’y a invitée comme on m’aurait invitée à un mariage... Après la cérémonie religieuse, on a bu un thé et mangé des dosa (sorte de galette) à la sortie de l’église.

Il n’est pas rare de voir, sur le bord de la route, toute une procession de gens à pied derrière un cercueil sur quatre roues. Le cercueil est bien entendu ouvert… il n’y a rien à cacher, la mort faisant très naturellement partie de la vie.

 

 

Le syriaque, langue pleine de richesses

 

Depuis plusieurs semaines, nous avons l’honneur et le privilège d’avoir parmi nous à SEERI (le centre de syriaque où je loge), le professeur Sebastian et      . Le premier est un éminent professeur à Oxford. …

Suite bientôt…

finalement, pas encore complete

 

 

 

 

 

 

 

 

          Prochaines nouvelles dans une dizaine de jours, après un passage à l’école et des vacances dans le sud de l’Inde avec ma famille… qui arrive mardi à Kochi !!!

 

 

 

 

 

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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 17:26



(mercredi 4 février)



            Encore une super semaine vient de s’écouler… Alors vite, à mon blog, avant que tout ne devienne que des souvenirs confus…


            Lundi dernier, Daphné débarque à la gare de Allepey, une petite ville au bord de la mer. Chargée de prospecter de nouveaux postes et de visiter tous les volontaires envoyés par les MEP à Taiwan, aux Philippines, au Népal puis en Inde du sud, la voila dans le Kerala après un périple de deux mois !


            A Allepey, nous montons dans une petite embarcation qui nous conduit à Kottayam, via les backwaters. Eh oui, au Kerala, on peut choisir de se déplacer par la terre ou par l’eau : des dizaines de km de lacs et canaux se relient entre eux pour former un véritable réseau qu’on appelle les backwaters. Pour certains habitants, ce bateau en bambou constitue le seul moyen de déplacement, lorsqu’ils ne possèdent pas de pirogue. Comme toujours, c’est magnifique et magique de se laisser glisser sur l’eau entre les cocotiers et bananiers omniprésents.


         Après rencontre et discussion avec le partenaire qui m’accueille, nous partons le lendemain chez un évêque qui aurait des postes à pourvoir pour de nouveaux volontaires MEP.

 



Puis, à nous le Kerala !!!

Nous nous octroyons quelques jours dans cette province magnifique qui n’a de cesse de nous révéler ses merveilles !

 

 



1er arrêt : Varkala


         Nous sommes sur la côte Malabar, la côte sud ouest de l’Inde. Ptite baignade dans la mer d’Oman dont les eaux sont autant agitées que sur la côte Coromandel (côte sud est de l’Inde) !


        Le lendemain, à nous la liberté avec notre
two-wheel du dernier modèle… admirez ! >>

 







       


> Varkala de trouve au sommet d’une falaise avec un accès sur des plages de sable fin… de quoi plaire aux touristes de passage avec ses nombreuses échoppes… mais quel bonheur de trouver des endroits paradisiaques à portée de scooter !

 














   Nous roulons de villages en villages, de plages en plages, nous arrêtons où bon nous semble.



 




        Les moments passées avec les villageois sont uniques. On boit un thé, on fait un croquis, on suit notre ami du moment qui est fier de nous faire rentrer dans la maison de sa sœur, de ses parents,…

  



   Comme toujours, ces rencontres sont très riches par leur simplicité. Rien de plus simple en effet que de se perdre dans un village, de s’asseoir et de dire bonjour aux gens. Nous apprécions chaque minute qui s’écoule et voyons la nuit tomber avec le regret de devoir déjà partir !




 

 



  



















Kanyakumary (Cap Comorin)

 

        Le lendemain, direction la pointe sud de l’Inde ! Le Cap Comorin. Cette extrémité du sous-continent ne nous laisse pas insensibles !

      Des pèlerins hindous viennent par familles, par cars même, afin de se purifier dans cette eau sacrée qui as reçu les cendres du Mahatma Gandhi. Kanyakumary est une ville sainte qui nous offre, par sa position géographique, une vue extraordinaire sur la mer et l’océan : à l’est, les eaux du Golfe du Bengale, droit devant nous, l’océan indien puis l’Antarctique à des milliers de kilomètres plein sud, et à l’ouest, la mer d’Oman. Un endroit où le soleil se lève sur la mer et se couche sur la mer !

 

 




       Nous pourrions passer des heures dans cet endroit, à observer les pèlerins faisant leurs ablutions, à nous laisser imprégner de cette atmosphère particulière, à nous émerveiller devant les couleurs toutes plus éclatantes les unes que les autres des saris des femmes et des tissus orange ou blanc des hommes, sur fond de mer agitée par de nombreux courants marins.

 















        Cette escapade mémorable au sud de l’Inde donne envie de faire une virée au Cap de Bonne-Espérance ou en Terre de Feu !

 

Lever de soleil
    



   Kanyakumary, c’était aussi l’occasion de monter en haut d’une nouvelle église pour mieux admirer les environs ! Ces endroits où personne ne nous voit mais d’où nous voyons tout le monde sont toujours agréables !






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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 17:19

(mercredi 4 février, suite)

Dans le train pour Bangalore

 

          Vendredi, 10 heures du matin : en route pour Bangalore à bord du train Kanyakumary-Bangalore, la totale ! 21 heures de train, rien que ça ! Quoique, nous avons déjà toutes les 2 fait plus… pour moi c’était le train Calcutta-Chennaï qui avait duré 27 heures.

 

            Nous quittons le Tamil Nadu, traversons une bonne partie du Kerala avant d’arriver dans le Karnataka à Bangalore. Ce qui nous laisse tout le temps et tout le plaisir d’admirer les paysages enchanteurs des rizières et rivières qui s’entremêlent sous la lueur du soleil couchant. Un pur régal ! Assises sur les marches du train, nous sommes aux premières loges !

 







                












           De temps à autres, un vendeur de thé au lait sucré passe dans les compartiments en criant à tue-tête «  tchaï ! tchaï ! ». 5 roupies et on est servies ! Ou ce sont nos voisins de compartiment qui nous offrent un bon ptit dèj, puis un lunch. Comme ça, sans rien demander. Juste en dodelinant de la tête. Ah ces indiens…

 

 

 

Le Karnataka (province au-dessus du Kerala)

 

           La tête remplie de tous ces paysages, nous arrivons à Bangalore au petit matin… Bangalore, j’en reparlerai plus tard car c’est là que je vais passer les mois de mars-avril-mai. Ce sera les vacances scolaires donc l’école étant fermée, je changerai en quelque sorte de mission pour aller travailler avec des personnes âgées. J’accompagnais justement Daphné à Bangalore pour parler de ça avec le responsable des MEP de l’Inde du sud.


         Dernière visite de volontaire pour Daphné à Mandhya, je l’y accompagne avant de redescendre à Kottayam. Nous rejoignons Céline et Eloi, Eloi est prof de français à Mysore et Céline travaille dans un centre pour enfants handicappés pendant 15 jours avant d’enchaîner à Goa pour une autre mission.

 

 








Parenthèse

      Ce centre a été fondé par des prêtres, c’est une initiative remarquable dans cette Inde où les personnes handicappés sont souvent exclus de la société, si ce n’est par leurs parents dès la naissance. Rappelons-le, la notion de pur et impur est extrêmement importante en Inde. Les personnes handicapées sont considérées comme impures et sont tellement mal vues, mal acceptées, que ce centre qui les prend en considération est comme une oasis au milieu du désert ! Il faudrait que ce genre de centre se développe afin de toucher tous les enfants concernés ! Il y a de quoi faire, car le nombre est si élevé que ça paraît utopique. Pour l’instant, un autre centre est en train d’être construit pour faire une continuité avec celui-ci.

     Comme dans beaucoup d’endroits en Inde, je reste stupéfaite par le manque de matériel adapté, de personnes ayant suivi une formation suffisante, d’organisation et d’efficacité. Les choses pourraient évoluer tellement plus vite avec notre façon bien occidentale de régler les problèmes. J’ai pu remarquer que la plus grande difficulté pour ceux qui veulent faire avancer les choses est bien souvent celle d’être confrontée à une culture différente. Tellement différente, que des façons de faire qui nous paraissent tout à fait logiques sont en fait totalement décalées dans le pays concerné. A cause de la mentalité qui est différente, de la logique de penser parfois à des années lumière de la notre. C’est ça la principale barrière. C’est donc important de bien connaître un pays, la langue locale, etc, avant d’entreprendre quoi que ce soit. Beaucoup d’associations vont dans ce sens, heureusement. Contrairement à certaines ONG ou autres organismes qui veulent juste calquer un modèle occidental qui fonctionne sur un pays asiatique… Echec assuré !

      Pour en revenir aux MEP (Missions Etrangères de Paris), ils envoient des volontaires en Asie dans cet esprit d’adaptation à la culture locale. Ceux qui restent en mission plusieurs années, ou même les volontaires de courte durée, apprennent bien souvent la langue locale pour être bien intégré dans leur pays d’accueil. Une association pas mal pour ceux qui veulent partir juste un mois l’été, toujours dans ce même esprit, est ASMAE (voir les sites en lien) : chantiers d’été (animation, enseignement, construction,…) aux Philippines, au Liban, au Burkina, en Inde, en Egypte,…

 

 

 

 

 

         Après Mandhya, re-bus pour Bangalore, avec un voisin accro de son portable pour le plus grand plaisir de Daphné :-) … Et j’attrape un train de nuit pour redescendre à Kottayam, tandis que Daphné a son avion la nuit même pour… Paris ! Après deux mois intenses à travers l’Asie ! Bonnes retrouvailles avec la France et merci pour tous ces souvenirs mémorables !

 

Où est Charlie ?





Festival indien : foule, éléphant et compagnie...

       Avant de reprendre les cours de français mardi avec mes quelques étudiants, on fait une petite excursion à une 20aine de km de Kottayam, pour aller voir un festival comme il y en a souvent en Inde :

 

 

 

 
















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25 janvier 2009 7 25 /01 /janvier /2009 10:15

(mercredi 21 janvier)

 

    Back to India ! Je suis au dessus de la Turquie et l’avion arrive dans quelques heures à Dubai pour une escale… Je profite donc du vol pour reprendre le blog !

 

    J’en profite aussi pour souhaiter à tous ceux que je n’ai pas eu l’occasion de revoir une excellente année 2009 ! Santoshakaramaya nava valsara ashamsakal !!!

 


Un mois en France


    Je ne peux pas ne pas parler de cette halte française, car finalement elle fait aussi partie du voyage ! Quel bonheur de retrouver la famille, les amis, pour les fêtes de Noel ! Et aussi, retrouver le confort français est bien agréable, c’est surprenant à quel point on se réhabitue vite (trop vite !) à tout : avant de rentrer, je rêvais d’un bon repas français, d’un yaourt, de fromage,… mais, finalement en France c’est tellement simple et banal d’avoir tout ça, qu’on oublie d’en apprécier chaque bouchée !


    Autre chose que j’ai retrouvé avec bonheur : la facilité de communiquer ! Pas besoin de répéter 3 fois la même chose pour se faire comprendre, c’est bien agréable !

    Et puis, tout m’a paru beau en France : les rues sont propres, tout est net, bien soigné, … J’ai l’impression que le fait de voyager, ça aide à regarder ce qui nous entoure d’un œil neuf et à s’émerveiller de plein de choses. Par exemple, je n’ai jamais autant admiré le beffroi d’Arras ! ou les bords de la Seine, la neige à la campagne, et bien d’autres choses. En fait, la beauté vient peut-être de la façon dont on regarde la chose.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 


 


 


 


 


 

 

 


 

 


Visites d’écoles


    Ces deux dernières semaines, j’ai eu la chance d’aller dans plusieurs classes, une 20aine au total ! pour présenter la vidéo réalisée par les élèves de 4ème (=CM1) sur le thème « Une journée à l’école en Inde ». Un très grand merci aux instits qui m’ont accueillie et ont donné à leurs élèves l’occasion de découvrir un peu cette culture indienne si différente et si étonnante ! Merci aussi à Laurent pour le vidéoprojecteur et écran !


    Après les projections, quand on avait le temps, les enfants posaient une multitude de questions sur les indiens : ah, pourquoi ils mangent avec leur main ? c’est quoi le truc au milieu du front ? ils portent un uniforme ! pourquoi ? et, ils n’ont pas de cantine ?! ouah, ils savent parler 3 langues ! c’est drôle leur écriture. et ils n’apprennent pas le français ? qu’est-ce qu’ils mangent ? ils sont combien sur la moto ?! des questions à n’en plus finir… qui montrent l’appétit des enfants pour la découverte des différences culturelles. Cela permet aussi de réfléchir à sa propre culture, en faisant des parallèles. Et puis, pourquoi pas, de prendre les bonnes idées et de les appliquer à sa classe ! Comme les instits de CM2 qui se sont mis à faire une mini assemblée le lundi matin, très bonne idée Carole et Laurent !! Dans l’ensemble, je trouve le système éducatif français quand même beaucoup plus évolué et humain que le système indien, bien que le Kerala soit la province indienne où l’éducation est la plus développée. En France, on se concentre sur l’enfant, tandis qu’en Inde, on se concentre sur le groupe classe. Tout le monde doit suivre, et si un élève lâche, tant pis pour lui. En France, on est à des années lumière de cette vision éducative ! Heureusement ! Et puis, en Inde tout est basé sur la transmission frontale : le maître dit, les élèves répètent, puis apprennent par cœur. Pas beaucoup de réflexion. Il y aurait beaucoup à dire, mais à côté de ça, ils y a aussi beaucoup de points sur lesquels les indiens sont admirables : l’efficacité dans les apprentissages malgré le peu d’outils pédagogiques, l’absence de stress (qui n’empêche pas la prise au sérieux des examens), la fierté des élèves d’appartenir à leur école, la facilité et la rapidité avec lesquelles les 1000 élèves de l’école sont regroupés quand il faut transmettre un message à tous, les assemblées du matin et l’hymne de l’école qui commence et conclut la journée, le respect absolu des familles envers l’école. Enfin, beaucoup de ces aspects positifs sont certainement aussi dus en partie aux qualités humaines de la directrice.

 

    Pour en revenir à ces visites d’écoles… Certaines classes françaises ont aussi fait une présentation qui montre le déroulement d’une journée à l’école en France. Les élèves indiens seront à leur tour heureux de les visionner et sûrement étonnés de certaines habitudes françaises !

 

 

 

Virée galloise…


    Quelques jours au pays de Galles, pour faire un dernier au revoir à Pierre-Elie avant son départ pour l’Equateur ! Et puis, dire qu’il y a encore de si beaux paysages à deux pas de la France, ça se prend !! (Quoique même en France on est plutôt bien servis !) Pour les amateurs de rando, il y a de quoi faire de belles ballades au Pays de Galles. Et avec ryannair, des billets d’avion à 20 euros !

    Donc avec Flo, nous voilà à Liverpool, le temps de visiter la ville (Capitale européenne de la culture en 2008, ville des Beatles, port important mais en déclin depuis qu’il y a Southampton. Au XIXe siècle, 40 % du transport maritime mondial passait par Liverpool !), puis PE vient nous chercher en voiture. Nous sommes accueillis par Anne et Peter, des purs gallois, des vrais de vrais !

 

 

 


2 jours de rando :

jour 1

Cadair Idriss, au sud de Snowdonia.

 


On a contourné le lac par en bas puis par en haut.

 

 Ciel bleu, paysages sublimes !

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 


 


 

 

 


Jour 2

Snowdonia

    Niveau temps, tout le contraire de la veille ! A la limite de la tempête de neige ! Vent, froid, neige… Les rafales étaient parfois si fortes qu’on devait s’accrocher au sol pour ne pas tomber à la renverse ! Dans les côtes, on se laissait pousser par le vent, et dans les descentes, on s’appuyait presque littéralement sur le vent, qui venait toujours d’en bas. Par contre, cette fois on n’a rien vu des paysages qui sont paraît-il tout aussi magnifiques qu’à Cadair Idriss ! Mais ça avait un autre charme ! On se laissait glisser sur la glace qui recouvrait les chemins, on escaladait les rochers enneigés, on essayait de deviner ce qui nous entourait… Rando mémorable !! Heureusement, Peter, en connaisseur, nous avait dit d’emporter lampe de poche, sifflet et boussole… La vue étant complètement bouchée, la boussole était donc indispensable, on a coupé plein nord et on est arrivés à bon port avant la tombée de la nuit, en rencontrant au passage d’autres randonneurs qui avait prévus de camper là-haut !! Mais avec ce vent ils planteront la tente en bas, ce qui ne leur empêchera pas d’avoir bien froid !

 

 

D’autres photos dans l’album à droite.

 

 

    Retour à la ferme d’Anne et Peter… Soirée d’anniversaire de Rob à laquelle nous sommes chaleureusement conviés… ça vaut bien l’accueil asiatique ! Finalement, l’accueil n’est pas seulement une histoire de culture (quoique la culture joue beaucoup quand même… l’accueil en Asie et en Afrique n’est pas un mythe !).


    2 ptits trucs sur les repas gallois : on mange le fromage après le dessert ; et ils sont fan d’ After Eight : un jeu qui fait bien rire consiste à poser un After Eight sur le front de son voisin, qui doit, en penchant la tête comme il peut et en faisant toutes les contorsions de joue possibles, le faire glisser jusqu’à la bouche et le manger ainsi sans utiliser la main. Et ainsi de suite autour de la table. C’est pas impossible, à vous d’essayer !

 

    Sinon, on a découvert aussi un jeu de cartes gallois (à moins qu’il ne soit international ?) : le Kanasta, genre de Rami. Parties de Backgammon auprès du feu, puzzle de Anne la passionnée, piano, ballades dans la campagne avec Peter, ses chiens et ses moutons, visite de l'usine de Cheddar avec notre super guide privé, cuisine pour notre invité spécial dont on se souviendra ! Quatre jours supers, un séjour parfait, merci PE !

 

    Ah oui, avant d’en finir sur le Pays de Galles, quand même un ptit mot sur les chateaux : le Pays de Galles est le pays qui a la plus grande densité de chateaux au monde. Presque chaque ville possède des ruines de fortifications sous une forme ou une autre, surtout dans le sud parait-il.

Château de Denby :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 



(vendredi 23 janvier)

 

Expo photos


    Cet après-midi, retour à l’école de Pampady, après les retrouvailles avec la conduite effrénée des bus indiens ! Comme je m’y attendais, les élèves étaient tout fous de me revoir !! C’est fou à quel point une simple couleur de peau ou le simple fait de venir d’Europe peut les enthousiasmer ! Les photos des élèves de CM2 de Lille ont fait fureur, merci Airelle ! Ces photos présentent des scènes courantes de la vie française : famille, vacances, paysages, plage, animaux… les enfants se bousculaient pour les voir, et ça recommencera certainement la semaine prochaine !

 
 






 








        Prochaines nouvelles dans quelques jours, après la visite de Daphné qui arrive demain, après un sacré périple en Asie !


         Il faudra aussi que je parle du système des castes en Inde, et de la dot qui est encore d’usage ici pour les mariages, et aussi d’Abdu, un sexagénaire libanais de passage à Kottayam, dont la vie ne manque pas de piment !

 

 

 

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21 décembre 2008 7 21 /12 /décembre /2008 04:12
(dimanche 21 decembre)

Christmas day a Pampadi (dec 19)




decoration du "sapin" de Noel... avec des ballons de baudruche !











Place au spectacle !










      Santa Claus doit avoir bien chaud avec ses gants, par une chaleur de 30 degres !





   

      Ce batiment sert a 7 classes de maternelles, elles sont separees par une simple cloison... pas la peinde de dire que les eleves entendent autant l'instit d'a cote que la leur ! Mais les indiens en general sont habitues au bruit, et ca n'a pas l'air de les gener...


    
   
      On termine le Christmas day par le visionage de la video realisee avec les CM1 de l'ecole... qui engendre des eclats de rire collectifs !!!
D'habitude, ils sont tous fous de se voir sur l'ecran de mon appareil photo, alors avec cette video sur "grand" ecran, ils sont emerveilles !!






      Puis apres une petite photo de groupe avec quelques collegues, c'est le Christmas friends : echange de cadeaux, gateau de Noel,... et je file pour mon dernier cours de francais a Kottayam avant de partir en France dimanche.



Nanni ! (MERCI en malayalam)

    Avant de partir, j'en profite pour souhaiter un JOYEUX NOEL a tous les lecteurs de ce blog !!!
CHRISTMAS ASHAMSAKAL !!!

   Et aussi, un grand merci a tous ceux qui m'ont accompagnee, soutenue, encouragee pendant ces 3 mois, que ce soit par les mails, par le courrier, par les coups de fil, par la priere ou par la pensee... ou sur place, pour ceux que j'ai eu la chance de rencontrer en route !

    Un merci special aussi aux instits qui participent au projet d'echange avec les eleves d'ici ! Plus il y a d'eleves qui beneficient de cet echange culturel, mieux c'est !!! La video faite par les CM1 ici dure finalement un peu plus longtemps que prevu (30min), car il y avait beaucoup a dire ! Pour ceux qui le veulent donc, je peux venir la presenter a vos eleves debut janvier (meme pour ceux qui en echange n'ont pas fait de presentation de leur ecole, bien sur !), il faut juste me le dire si vous etes interesses.




Prochaines nouvelles dans un mois !...




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15 décembre 2008 1 15 /12 /décembre /2008 07:03

(samedi 13 decembre)
 



Thiruvananthapuram (alias Thrivandrum)
 
        Escapade dans la capitale du Kerala...

    Avec un nom comme ca, ca ne depasse pas encore le village de Llanfairpwllgwyngyllgogerychwyrndrobwllllantysiliogogogoch au Pays de Galles !! (qui signifie "l'église de sainte Marie dans le creux du noisetier blanc près d'un tourbillon rapide et l'église de saint Tysilio près de la grotte rouge"). Pour la petite note culturelle... et comique... ce village est (ou a été dans les années 80) jumelé avec la commune de Y dans la Somme !
Sur ce petit aparte gallois, revenons a Thiruvananthapuram...



Resto en spirale
 
         Je viens tout juste de diner dans un resto etonnant : il est en spirale, et les tables sont toutes sur le cote droit (c'est comme si on montait dans un parking !)... les serveurs ont un drole de chapeau et se font les mollets toute la journees a force de monter et descendre pour servirles clients ! J'ai completement oublie de prendre des photos aujourd'hui, mais je me rattraperai demain...


          En fait je suis venue a Thiruva.... pour acheter des livres de francais pour mes etudiants, car a Kottayam il n'y en a pas.

 




Direction l'Alliance francaise...


        Petit moment sympa a l’Alliance francaise, ou je fais connaissance avec Amelie, la nouvelle directrice qui vient prendre le relais pour une duree de quelques annees. Elle est mariee a un indien qui travaille en ce moment a Geneve… c’est le monde a l’envers ! A 16h l’attache culturel de l’ambassadeur de France a Dehli arrive. Personnage sympathique. Il passe plus de temps a Bombay qu’a Dehli car au niveau culturel, Bollywood est bien sur l’endriot le plus interessant. Il vient d’ailleurs de s’y faire interviewer avec Catherine Deneuve.



Livres de francais et coupures de courant

         Je repars de la ravie de la visite, mais sans livre de francais ! Ici ils se les font livrer de Dehli… De toute facon, en Inde quand on veut quelquechose, c’est toujours le parcours du combattant. Il ne faut pas se laisser abattre sinon on ne ferait plus rien ! Le pire, ce sont les coupures de courant : elles sont quotidiennes et peuvent durer de 3 minutes a 3 heures… il faut faire avec ! Et toujours avoir des bougies pres de soi ! Par contre sans courant, les ventilateurs s’arretent aussi, et ca c’est un peu moins facile a remplacer.

 



Au resto en spirale 


         Ce soir, j'etais assise a une table au resto en spirale, et comme souvent, quelqu'un vient s'asseoir a ma table, alors que la table d'a cote est libre... C'est ce que j'apprecie enormement ici, l'accessibilite des gens, leur facon simple de nous aborder. Il est prof dans le nord du Kerala (une dizaine d'heures entrains) et est descendu aThiru pour le festival du film, on venait d'ailleurs de voir le meme film (j'ai donc teste le cinema indien... ca s'appelle ici le theatre, j'ai mis du temps a comprendre). Ici, des que j'ai besoin d'une info, j'ai rarement besoin de chercher, ca me tombe toujours du ciel ! Tout a l'heure, c'etait une dame qui, pareil, s'est assise a ma table, et m'a donne l'adresse de l'Alliance francaise, alors que je me demandais comment j'allais pouvoir la trouver. Ensuite, c'est cet homme qui a sur lui tous les renseignements sur les films de demain. Il y a toujours des personnes qui sont la, a l'endroit ou il faut et au moment ou on a besoin d'eux, sans qu'on n'aie rien demande !
 



Les immigres et etrangers en France


        Je pense souvent a eux... C'est la premiere fois que je suis vraiment seule dans un pays etranger, et c'est seulement maintenant que je comprends un peu ce qu'ils peuvent ressentir. C'est certainement beaucoup plus facile pour un occidental de s'integrer en Asie, que pour un Asiatique de s'integrer dans nos pays occidentaux... Ici, quand on marche dans la rue, on rencontre toujours du monde ; parfois, des personnes nous invitent chez elles ; et quand on s'arrete quelquepart pour manger, on repart rarement sans connaitre notre voisin.
Meme tableau, en France : un Asiatique fraichement debarque se promene dans la rue... il peut marcher comme ca plusieurs heures sans qu'un seul francais ne lui adresse la parole. Meme s'il s'arrete pour manger dans un resto, il va se sentir bien seul !
       En France on est tellement materialistes qu'on prete trop d'importance a nos affaires personelles et pas assez aux personnes qu'on croise. Ici, les gens n'ont pas grandchose sur eux et sont souvent a pieds nus dans la rue, mais combien de sourires, combien de "Hello ! How are you ?" nous sont adresses quand on marche dans la rue ! Les gens sont plus attentifs, plus ouverts... et peut etre meme plus humains...



(dimanche 14 decembre)

Quelques photos de la ville :


Commentaires a venir





 

 







 





Deco de Noel...
















 

    Temple protestant, mosquee, eglise orthodoxe, eglise catholique, tous cohabitent paisiblement dans ce quartier...

 

 







  Ptite pensee pour Capucine du haut de la cathedrale (en refection) ::

 

 

 


 



Dans le train...


        Jamais ca ne m'etait arrivee de quitter des gens rencontres dans le train avec un si grand pincement au coeur ! Les 4 heures de train ont passe beaucoup trop vite !


         Dans notre compartiment : Akilay et Surish, et la famille de Leila : Chinnu et Chinju, les jumelles, 14 ans ; Pinngy, leur soeur, 11 ans ; Kuniole, jeune soeur de Leila ; Asmil, 7 ans et demi et son frere Assif, neveux de Leila ; et les autres dont je n'ai pas retenu les prenoms !
 





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4 décembre 2008 4 04 /12 /décembre /2008 18:03
(jeudi 4 decembre)

          Chaque weekend, je prevois d'aller a la reserve naturelle de Periyar a 3 heures en bus de Kottayam... mais il y a toujours quelquechose qui m'en empeche ! Je n'y suis donc jamais allee... jusqu'a ce que 2 francais debarquent ici a SEERI : Herve, photographe, qui est venu ici pour prendre des photos de vieux livres de syriaque, et Jacques, chapelier aux Baux-de- Provence, qui profite de l'accompagner pour se faire des petites vacances en Inde...  Des francais de passage a Kottayam, c'etait du bonheur !!!!!!
Pendant qu'Herve visitait les environs, avec son materiel de photo et Fr Jacob pour guide prive (le meilleur des guides, il connait tout le monde ici et est connu de tous on dirait !), j'en ai profite pour accompagner Jacques a la fameuse reserve de Periyar...


Les beautes du Kerala 2

Thekkady et la reserve de Periyar

         Reveil matinal, et en route vers l'Est ! Vers les montagnes !

         Mosha, notre chauffeur (eh oui, meme une voiture a disposition... rien de plus pratique !) nous arrete un peu avant Thekkady, et quelques minutes plus tard, nous voila a dos d'elephant !

        Petite ballade sympa... a dos d'elephant, il ne vaut mieux pas etre presse ! Ca nous laisse tout le plaisir d'admirer d'un peu plus pres (d'un peu plus haut !) les bananiers, cocotiers et arbres a poivre...

















           La route vers Thekkady est splendide ! Les paysages changent et deviennent de plus en plus montagneux, l'air de plus en plus frais, les cultures de plus en plus variees.

Plantations de the (Darjeeling en moins haut et plus chaud et humide)
















            Apres des paysages a couper le souffle, nous voila a la fameuse reserve naturelle. 770 km2 ! 1000 elephants, 45 tigres et autres animaux y vivent a l'etat sauvage.


          On penetre dans la reserve en bateau. On se croirait en Afrique du sud. D'ailleurs, un couple passionne d'oiseaux est venu ici pour comparer les paysages et la faune avec ceux de l'Afrique du sud. C'est frappant, on ne se croirait plus en Inde !

De nombreuses especes d'oiseaux posent et se font mitrailler de photos par les touristes que nous sommes...




          Nous apercevons d'abord des loutres, puis des bisons, des buffles, des genres de sangliers, un cerf aux bois impressionnants...et tout de meme un elephant (de loin) parmi les 1000...
Le voici en train de courser une biche :



     Le bateau, comme le bus, est sympa pour rencontrer des gens. Ils sont toujours autant reserves pour nous adresser la parole (surtout les filles) mais on passe toujours de bons moments !












           On quitte l'Afrique du sud et on reprend la route vers Kottayam, en s'arretant par ci par la : avec les explications de Mosha, on va devenir des pros sur les cultures de la region ! Des plantations de cafe, de cacao, des champs d'ananas, de poivre, de cardamone, de caoutchouc :

Voici le cafe :                                                                                     








                                                                                                                                                 




Et le cacao :





                                                       






























Un champ d'ananas, ca ressemble a ca :


















Poivre :                                               

Ca s'enroule autour d'un arbre,
comme le lierre.

















Cardamone :





Tres utilisee dans la cuisine ici, ils en mettent partout.
















Le meilleur pour la fin, les arbres a caoutchouc :



   Le liquide coule de l'arbre et est recolte dans une noix de coco, recouvert par une bache pour proteger de la pluie et du soleil.
Le latex, c'est la specialite de la region autour de Kottayam.














Kumarakom

      Pour continuer dans les beautes du Kerala...

      Lundi je suis allee a Kumarakom, a 1/2 heure en bus d'ici. C'est une petite ville au bord des backwaters. La-bas on peut observer des oiseaux, c'est un paradis pour les ornithologues...
         Je ne pensais pas aller sur l'eau, mais on m'a propose de monter dans une pirogue pour quelques roupies, ce qui est beaucoup mieux finalement pour approcher les oiseaux : aigrettes, cormorans, martin-pecheurs,...























Vaikom

        Vaikom est cense etre touristique, mais il n'y a rien de special a y voir a part un temple hindou dedie a Shiva.
J'y suis allee mercredi avec Jacques et Mosha apres un bon moment a l'ecole de Pampadi...
Comme partout ici, ce sont surtout les paysages sur la route qui valent le deplacement. On a beau voir toujours des cocotiers et des rizieres, on ne s'en lasse pas ! C'est toujours aussi beau !



















Une nouvelle tete blanche a l'ecole !

           Mercredi, avant notre passage a Vaikom, nous sommes donc alles a l'ecole... pour le grand bonheur des enfants ! Au tour de Jacques de se presenter et de dire 36000 fois "Hello ! .. From France.... My name is Jack..... I'm fine !...." et de serrer 36000 mains !




















Cours de francais

             Finalement, je peux donner quelques cours de francais... Chaque lundi, mercredi et vendredi a 16h30. J'ai 8 etudiants pour l'instant, et 9 depuis mercredi. De bonnes parties de plaisir en perspective ! La prononciation, c'est pas gagne !!! Mais ils sont bien motives, et en 7 mois, ils vont bien pouvoir progresser.




(lundi  1er decembre)



         La 20aine d'etudiants qui etaient ici depuis 2 mois pour apprendre le syriaque viennent de partir...ils rentrent a Tiruvananthapuram (plus court en anglais : Trivandrum ! capitale du Kerala).
Ca va faire un grand vide ! Car a part eux, il n'y a pas grand monde au centre.
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27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 14:40

(vendredi 28 novembre)

 


Les ptites blagues matinales de Santosh :                      :

 


Hey, Maliya, eat more butter and your eye'll get better !

 

 

 

- How are you and your eye ?

- We're fine, much better, thanks !!

- So your "I problem" is over ?!

 

 

 

Sports Day at Vimalambika School

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Remise des medailles

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(samedi 29 novembre)

 

Les islamistes et les fondamentalistes hindous... quelques reperes

 

          Depuis septembre on entend parler de deux menaces (pas d'inquietude pour moi, le Kerala ne craint rien) :


- les islamistes qui avaient deja fait sauter des bus a New delhi en septembre, et aussi en octobre dans une autre province du nord-est de l'Inde.

- les extremistes hindous du parti du BJP (L'ancien parti au pouvoir. L'actuel premier ministre, Singh, est sikh (c'est pour ca qu'il porte toujours un turban bleu sur la tete, signe du sikkhisme). La 3eme grande religion de l'Inde apres l'hindouisme et l'islam est le sikkhisme. Quand a la presidente (Pratibha Patil), on entend peu parler d'elle, et certains indiens ne savent meme pas comment elle s'appelle !

Les extremistes hindous ont fait beaucoup parler d'eux lors de massacres et  de viols de chretiens en Orissa, la province en dessous de Calcutta. La police etant du cote du BJP dans cette province, cela a eu lieu sous l'oeil indifferent des policiers. Les massacres ont continue par ci par la dans differentes villes d' Inde.

 


A savoir :


             L'independance en 1947 s'est faite dans un bain de sang a cause de la creation du Pakistan (le Pakistan oriental etant devenu le Bangladesh dans les annees 70) qui faisait avant partie de l'Inde. Des foumilieres geantes de gens qui marchaient : les musulmans vers le Pakistan, les Hindous vers l'Inde. Ils s'entretuaient des qu'ils se croisaient, si bien que des trains de cadavres hindous arrivaient  au Pakistan et des trains de cadavres musulmans arrivaient en Inde. Un massacre terrible, je passe les details de ce que j'ai pu lire ou entendre... (un livre tres bien fait sur ca : Cette nuit la liberte, de Larry Collins et Dominique Lapierre).

           Il y a eu des massacres du meme ordre dans les annees 90, car les hindous voulaient reconstruire un temple a l'endroit exact ou se trouvait une mosquee, cet endroit etant le lieu de naissance de Ram un dieu hindou tres important.

          Aujourd'hui le BJP veut une INDE HINDOUISTE. Quand aux islamistes ils veulent toujours recuperer le Cachemire.

 

 

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