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6 mars 2009 5 06 /03 /mars /2009 04:42

(Jeudi 5 mars)



Par où commencer ?... Beaucoup de choses se sont passées cette semaine, je vais essayer de ne pas faire trop long !



Quelques jours à la montagne


                   Lundi matin, 4 heures de bus dans les paysages kéralais qui me charment de plus en plus… De la chaleur des plaines, nous passons à la fraîcheur (relative) des montagnes et les champs de thé se font de plus en plus nombreux… tels des mosaïques de verts aux différentes teintes que je ne me lasse pas d’admirer. Le bus achève sa course à Kattapana, et je termine le trajet en jeep en compagnie de Fr Jacob et Fr Matthew, qui ont hâte de me faire découvrir leur école et leur village !






St Marian School


                 Cette école compte 400 élèves et a été fondée en 2005 pour permettre à des enfants de bénéficier d’une éducation de qualité malgré le peu de moyens financiers de leur famille. En Inde, l’enseignement dispensé dans les écoles publiques (Government schools) s’avère souvent médiocre, à cause de professeurs absents, de manque d’attention portée aux élèves,… la liste est longue, et même si je n’ai pas eu souvent l’occasion de m’en rendre compte, on m’en a beaucoup parlé. Dans les écoles privées (Public schools), on place au centre l’épanouissement personnel de l’enfant, à travers son épanouissement social et intellectuel, et l’enseignement y est de qualité. Grâce à des sponsors et des créations d’écoles par l’évêque, les enfants des villages alentours ont la chance de bénéficier d’un enseignement dispensé en anglais. Leurs parents ne savent, pour la plupart, ni lire ni parler anglais, et passent leurs journées à faire des travaux dans les champs pour gagner 100 roupies par jour (à peine 2 euros). La plupart n’ont même pas les moyens de se payer une petite parcelle de terre pour cultiver leur propre champ.



              A entendre les enfants parler un bon anglais (enfin, un anglais indien) et à les voir en uniforme, on ne se douterait pas du denuement dans lequel ils vivent…









 

 

Fans de "Simon says"

 

 

 

> Sr Alfi           

 

Fr Jacob

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Fr Matthew

 

 

 

 

 

 








   Les 2 jours passés dans ce village ont été riches, j’en garde un de mes meilleurs souvenirs du Kérala. 


 


9 garçons et 4 filles ne rentrent chez eux qu’une fois par mois et logent dans une petite maison à côté de l’école. J’en ai profité pour refaire une petite vidéo présentant cette école et le quotidien de ses quelques pensionnaires, j’essaierai de la mettre en ligne un de ces jours.

 

 

 

 

 

 

 

tapioca (aussi courant que les pdt)

 


                 Toutes ces personnes rencontrées sont uniques, je ne sais même pas comment relater ces rencontres, elles sont emplies d’une simplicité qui rend ces moments magiques. C’est souvent à la campagne que je retrouve ce bonheur simple… ça me fait d’ailleurs beaucoup penser à mon passage à Pedong près de Kalimpong  (pres de Darjeeling et du Sikkim) en septembre dernier. Ou aux villages tibétains dans le nord du Yunnan en Chine. Rencontres éphémères, souvenirs eternels.

 


 

 

 


A la frontière du Tamil Nadu


         Mardi soir, serrés dans la Jeep, course poursuite avec le soleil ! Nous voulons atteindre la frontière avec le Tamil Nadu avant que le soleil n’atteigne l’horizon. Il a finalement gagné, de justesse… ce qui nous a permis d’apprécier cet endroit sous les étoiles !

 


        




    Les Ghats occidentaux sont une chaîne de montagne qui sépare le sud de l’Inde en deux provinces : le Kérala à l’Ouest et le Tamil Nadu à l’Est. De là-haut, nous avions, malgré la pénombre, une belle vue d’ensemble.




        Sur la route du retour, après un resto où nous nous régalons de dosas, Fr Matthew et Fr Jacob tiennent à s’arrêter pour m’acheter une nouvelle churidar (tunique, pantalon et chale que toutes les femmes portent quand ce n’est pas le sari)… Alors en plus de leur super accueil, ils m’offrent même un cadeau !



Bus Kattapana - Kottayam


     Mercredi, au revoir à ce petit coin de paradis Kéralais, et je reprends le bus pour Kottayam.

        

        A la gare, mes deux gardes du corps ne me quittent pas d’un pouce ! Ils disent qu’ils ont la responsabilité de veiller sur moi jusqu’au départ du bus… et ne comprennent pas qu’on puisse faire une chose aussi simple que prendre un bus quand on ne parle pas le malayalam !


 




Projection des vidéos françaises


           A l’école du village, j’ai eu l’occasion de présenter les vidéos (qui expliquent le déroulement d’une journée à l’école en France) aux classes allant du CP à la 4ème. Chaque classe a visionné 2 ou 3 vidéos différentes, et a été étonnée par des petits détails qui pour nous sont ordinaires ! Ce fut une bonne occasion pour eux de découvrir une autre culture, eux qui n’avaient jamais vu de personne blanche de leur vie !


            Jeudi, c’est à l’école de Pampady que les élèves de CM1, CM2 et 6ème ont visionné ces videos (après tout un parcours du combattant pour y parvenir ! Mais en Inde, il faut avoir comme devise « ne pas se laisser abattre ! » quand on veut parvenir à quelquechose… entre la logique indienne différente de la notre – mais pas pour autant moins bonne -, les coupures quotidiennes de courant, etc etc).



     Parfois, tous éclataient de rire en même temps en s’exclamant en malayalam… et j’apprenais après que c’était parce qu’ils trouvaient ça drôle de voir des élèves utiliser un plateau pour manger ! d’y mettre plein de choses dessus, et de slalomer entre les autres élèves, avec son plateau chargé, pour atteindre une table… Aussi, selon eux, les classes françaises ressemblent à des chambres ! C’est vrai que dans les classes en Inde, il n’y a aucun meuble à part les tables et les bancs, et les murs sont nus.


 

 


 

 


Farewell program à l’école de Pampady


     Ici, dès qu’il se passe quelquechose d’un peu spécial, on appelle ça un « programme ». Alors pour mon départ, ils ont fait un « programme d’adieu » : la directrice et le manager m’ont fait un petit discours très touchant et m’ont offert des cadeaux, et quelques élèves sont venus parler chacun leur tour au micro. Ils ont aussi rechanté des chansons françaises et bien sûr ont voulu que je chante à mon tour. Autre chose typique aux indiens : ils adorent chanter et sont très doués !

Toutes ces marques de sympathie ne vont pas m’aider à partir !


     Demain, j’y retourne pour assister à la fête des maternelles, puis je partirai pour de bon cette fois, car je prends samedi le train pour Bangalore (où je reste jusque juin).



Au revoir aussi à mes étudiants de français


          Les derniers cours de français ont été plutôt intensifs, pour avancer un maximum. Mes étudiants étaient vraiment agréables, et j’ai pris autant de plaisir qu’en Chine à enseigner le français. A travers leurs questions ils m’ont appris à regarder notre langue française d’un autre œil et d’en découvrir mieux la complexité et la logique.


Le dernier jour, on a eu la même idée de rapporter boissons et gâteaux, on a donc terminé les cours sur un vrai festin !

 


Ils m’ont aussi offert deux tuniques, c’était très touchant d’autant plus que je ne m’y attendais pas !



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