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14 février 2009 6 14 /02 /février /2009 07:37

(lundi 16 fevrier)


Les Malabars viennent du jackfruit !


    Depuis le temps que je vois des jackfruits un peu partout dans les jardins, parmi les cocotiers, bananiers, papayers... je viens de decouvrir a quoi ressemble l'interieur !


Ca a tout simplement le gout de... Malabar !


 

 

 

 

        Des jackfruits il y en a certainement un peu partout en Asie, il y en avait aussi beaucoup en Chine, mais

ici le Kerala est la province ou on en trouve le plus apparemment... et comme nous sommes sur la cote Malabar (cote sud ouest de l'Inde), voila donc l'origine du nom des malabars ! (chewing gum connu qu'en France, d'ailleurs).

 

 

 

 

 

 

 

 

> Et l'interieur sert a faire un curry special pour la cuisine. Il suffit de le bouillir ou de le faire frire.

 

 

 

 

 

< Pour continuer dans la lancee... voila a quoi ressemble une noix de cajou quand elle vient de tomber de l'arbre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 


< Il y a aussi pas mal de figuiers >

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Et pour revenir au caoutchouc dont j'avais parle en novembre... voici du latex en train de secher >


La route pour aller a l'ecole est pleine de plantations d'heveas, on voit donc souvent du latex secher de cette facon chez les gens.

 

 

 

 

 

 

 


(dimanche 15 fevrier)


        Je viens de trouver un article paru dans The Hindu (un des principaux journaux indiens) en lien justement avec ce dont j'ai parle plus bas, sur la condition des femmes en Inde. L'article est traduit en francais sur le site du Courrier international : cliquer sur le lien a droite, article 1.

 

INDE •  Les femmes victimes de la poussée de l'intolérance Dans le Sud, des extrémistes hindous ont attaqué un groupe de jeunes femmes rassemblées dans un pub. Ce nouvel incident révèle que la "talibanisation" hindoue de la société indienne gagne chaque jour du terrain.

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=94493

 


         Dans le meme genre, un autre article sur le site de Courrier international : lien a droite, article 2.


 

SAINT-VALENTIN •  Les fondamentalistes pètent les plombs Des extrémistes religieux à travers le monde dénoncent la fête des amoureux et s'insurgent contre sa célébration dans leurs pays. De l'Inde à l'Egypte, en passant par le Pakistan, voici un florilège de leurs agissements.

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=94629

 



(samedi 14 février)

 

 

School Day

 

Hier, c’était la fête de fin d’année à l’école de Pampady. Eh oui la fin d’année scolaire approche à grands pas en Inde : en mars, les cours seront terminés, ce sera révisions puis examens, et les grandes vacances en avril-mai avant de recommencer l’année scolaire en juin.

 

Donc cette semaine a été bien chargée avec les répétitions de toutes les danses, chants, sketches… Des vrais stars ces élèves indiens, ils sont impressionnants !

Ils sont habitués dès leur plus jeune âge se produire sur scène, alors rien ne leur fait peur, même chanter en solo devant des centaines de personnes, rien de plus naturel pour eux !

 

 

 






























Quelques photos de cette fête de fin d’année, dans la cour de l’école :


                                                         Yoga, karate,  kunfu,... >








       








 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

> Un nouvel etage est en construction pour accueillir des la prochaine rentree en juin les eleves de standard 11 et 12 (classes de 1ere et Terminale)... Les eleves resteront donc dans la meme ecole de la maternelle a la Terminale ! Ils trouvent ca bien, securisant.



 

 

 

 

 

Pour l'occasion, les instits revetent toutes le meme sari >

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 


> La fete de fin d'annee, c'est aussi le moment tant attendu pour la remise des prix decernes tout au long de l'annee...







Pendant les répétitions cette semaine, les élèves ne participant à aucune danse restent tranquillement dans leur classe, sans surveillance comme c’est l’habitude. 


Ils ont été fans de Dans ma maison sous terre, tellement fans que je ne peux plus faire 10 pas sans que des enfants me disent : Maliya, please Maliya come in our class ! et c’est reparti pour une série de Dans ma maison sous terre ! ou plutot « dè mè maijon zou tèle » à l’indienne !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Les enfants ont aussi beaucoup aimé les dessins des élèves de CE2-CM1 de Frévent, merci à eux !  >




 
< Jathin et Bitu en admiration devant le beau dessin de Clarisse !


    Ce geste signifie " Bravo ! Super ! "
Si on leur montre notre point fermé avec le pouce levé, ils nous regarderons en se demandant bien ce qu’on essaye de leur dire !

 


On ne parle pas la même langue… ni les mêmes gestes

 

En parlant des gestes indiens… j’en découvre toujours des nouveaux, même s’il faut un certain temps pour comprendre ! Comme je l’ai déjà dit, quand ils dodelinent de la tête ça veut dire parfois oui parfois non, à nous de deviner… Mais quand ils accompagnent leur dodelinement de tête avec leur main droite qui replie les cinq doigts sur elle-même, puis les écarte, puis les replie… ça veut dire non.

Et s’il font le geste de la main qui veut dire pour nous « comme ci comme ça », ici ça veut dire « je ne sais pas, je suis désolé » ou « non je n’en ai pas, désolé ».

Sinon j’ai toujours autant de mal avec la politesse indienne : ici il faut désapprendre la politesse française ! Ne pas dire merci quand quelqu’un nous invite au resto, ne pas dire merci quand on nous rend la monnaie, … réflexe dur à perdre !

 

 

 

La situation des femmes en Inde

 

Depuis que je suis arrivée à Kottayam, je me sens presque bouleversée par la conditions des femmes ici. Elles sont loin… très loin… de jouir de notre liberté occidentale. Et le pire, c’est qu’elles ne s’en rendent pas compte. Elles considèrent normal que le soir après la tombée de la nuit à 18h, il n’y ait plus que des hommes dans la rue car c’est trop dangereux pour elles de sortir non accompagnées ! C’est effarant. J’ai souvent eu des discussions bien animées par rapport à ça, et c’est toujours pareil, elles me disent que de toute façon, elles n’ont rien à faire dehors, que ça ne se fait pas de sortir de chez soi quand il fait noir, qu’ici on n’est pas en France. Mais la vérité c’est que, et d’une, elles sont complètement manipulées par leur mari et en ont peur, et de deux, c’est inconcevable ici de se comporter autrement que le stéréotype de la femme indienne, aucune n’oserait s’en écarter, ce serait trop mal vu et contraire à la morale indienne.

Voilà le point de vue de la plupart des hommes :

«  Bien sûr que c’est normal que les femmes restent à la maison le soir, elles n’ont rien à faire dehors ! De toute façon c’est mieux comme ça. C’est trop risqué pour elles, elles sont bien mieux à l’intérieur. Et puis ce serait mal vu. » Et voilà, c’est la fatalité quand on naît fille en Inde.

Heureusement, certains d’entre eux sont capables de prendre assez de recul pour avoir un avis critique sur cette situation inacceptable bien qu’acceptée par tous. Ceux là disent que la mentalité évolue petit à petit…


Le gros problème, c’est la police. Si au moins la police n’était pas corrompue et faisait bien son travail, son autorité étant reconnue dans les villes, les femmes pourraient aller dehors sans avoir peur, sans rien risquer. Mais les policiers, ce sont parfois les pires, personne ne peut avoir confiance en eux. Un exemple flagrant : on a beaucoup entendu parler en automne dernier du viol d’une religieuse en Orissa, sous l’œil imperturbable de policiers de mèche avec les coupables. On entend encore souvent parler des massacres et viols de chrétiens (chrétiens indiens, pas étrangers) par des extrémistes hindous. Dans certaines provinces, la police est du côté du BJP, le parti nationaliste hindou, elle laisse donc tous ces crimes impunis. C’est certainement l’un des nombreux grands problèmes de l’Inde (avec l’Education), et ça me paraît bien utopique de voir du changement de ce côté-là…



La dot, toujours d’actualité


Pour en revenir aux femmes, elles n’ont donc pas conscience de leur peu de liberté (sauf celles qui ont vécu à l’étranger) et ne conçoivent pas la réalité autrement. Pour le mariage, c’est aussi une sacrée histoire… il s’agit souvent de mariages arrangés (mais pas forcés dans la plupart des cas). La famille de la fille doit donner une somme importante à la famille de l’époux. Cette somme est variable selon les castes, les milieux familiaux ou les arrangements. Elle se justifie par le fait que c’est la famille de l’époux qui accueille la jeune fille chez elle, il y aura donc des frais et la dot sert à compenser. Cela explique aussi la raison pour laquelle on préfère avoir une fille qu’un garçon, la fille étant considérée comme une bouche de plus à nourrir alors qu’un garçon sera là pour veiller sur ses parents quand ils seront vieux, la fille quittant le foyer familial pour rejoindre celui de son mari.

Dans les milieux plus évolués par rapport à cette façon de penser, la dot est toujours d’actualité, même si ce nom est remplacé par « un arrangement », ce qui reste néanmoins une compensation financière à la belle famille.


 

 

Les indiens à l’étranger


Dans les familles aisées, il est très courant de partir à l’étranger après les études pour y travailler un ou deux ans, voire plus. Et revenir avec assez d’argent pour construire une maison et fonder une famille. Ainsi, à chaque fois que je vais chez quelqu’un, on me dit que tel fils est à Dubai, à Muscat ou Abu Dhabi, l’autre en Oman, une autre au Canada, à Singapour, en Afrique du sud ou en Australie. Les destinations les plus prisées sont les Emirats arabes, bien souvent Dubai. Même si la famille reste centrale dans la mentalité indienne (et asiatique par extension), cette habitude est bien ancrée et n’altère en rien cet attachement familial. On les comprend facilement : en deux ans, ils peuvent gagner le même salaire qu’en 5 ans en Inde, si ce n’est plus.


Il y a quelques mois, j’étais chez une de mes étudiantes, Rosama, qui a une fille d’une vingtaine d’années. On feuilletait l’album de mariage et voici comment son beau-fils a décidé d’épouser sa fille : travaillant aux Etats-Unis, originaire du Kérala, il a trouvé dans un journal kéralais une annonce de fille étant prête à marier, a fait un aller retour dans le Kérala pour la rencontrer, l’a vue deux fois 30 minutes, et a dit « ok, ça va, je suis intéressé », est reparti aux Etats-Unis travailler, et s’est marié quelques mois après sans l’avoir revue avant (enfin, deux semaines avant le mariage, quand il est rentré des USA). La fille était d’accord aussi, après ce bref échange pour savoir quelle était sa situation… Bien sûr, dans tout ça l’avis des parents est capital aussi. Et tout était réglé, en une heure et un aller retour Washington-Kochi !

 

 

Les pâtes en Inde, c’est sacré !

 

Je viens d’aller manger, et ce soir Catherine (américaine) nous a cuisiné…………….. des pâtes !!! des vraies ! un pur régal ! Les indiens étaient moins enthousiasmés…  c’est la première fois que certains voyaient des pâtes ! Et ils n’ont pas aimé. Quand on leur a dit que chez nous c’était un repas assez courant, leur expression de dégoût était drôle à voir ! En tout cas, nous nous sommes régalés ! Voyant l’appétit avec lequel nous avons englouti nos pâtes, ils ont fini par comprendre qu’en France on ne mange pas du riz à chaque repas !

 

 

Les funérailles, en Inde

 

Sur cet aparté culinaire, revenons aux habitudes des indiens… après le mariage, un autre évènement perçu très différemment de chez nous : les funérailles. Quand j’étais chez mon étudiante Rosama, on a regardé un album de mariage, mais elle m’a aussi montré, avec le même enthousiasme, l’album des funérailles de son père. Ici on parle de la mort comme on parle d’un mariage ou d’une naissance. Très naturellement. On prend en photo le défunt, de long en large et en travers, en gros plan, avec chaque personne proche qui l’embrasse une dernière fois, et on fait un album souvenir avec toutes ces photos.

J’ai aussi assisté à un enterrement, dans les premières semaines après mon arrivée dans le Kerala. On m’y a invitée comme on m’aurait invitée à un mariage... Après la cérémonie religieuse, on a bu un thé et mangé des dosa (sorte de galette) à la sortie de l’église.

Il n’est pas rare de voir, sur le bord de la route, toute une procession de gens à pied derrière un cercueil sur quatre roues. Le cercueil est bien entendu ouvert… il n’y a rien à cacher, la mort faisant très naturellement partie de la vie.

 

 

Le syriaque, langue pleine de richesses

 

Depuis plusieurs semaines, nous avons l’honneur et le privilège d’avoir parmi nous à SEERI (le centre de syriaque où je loge), le professeur Sebastian et      . Le premier est un éminent professeur à Oxford. …

Suite bientôt…

finalement, pas encore complete

 

 

 

 

 

 

 

 

          Prochaines nouvelles dans une dizaine de jours, après un passage à l’école et des vacances dans le sud de l’Inde avec ma famille… qui arrive mardi à Kochi !!!

 

 

 

 

 

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