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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 17:19

(mercredi 4 février, suite)

Dans le train pour Bangalore

 

          Vendredi, 10 heures du matin : en route pour Bangalore à bord du train Kanyakumary-Bangalore, la totale ! 21 heures de train, rien que ça ! Quoique, nous avons déjà toutes les 2 fait plus… pour moi c’était le train Calcutta-Chennaï qui avait duré 27 heures.

 

            Nous quittons le Tamil Nadu, traversons une bonne partie du Kerala avant d’arriver dans le Karnataka à Bangalore. Ce qui nous laisse tout le temps et tout le plaisir d’admirer les paysages enchanteurs des rizières et rivières qui s’entremêlent sous la lueur du soleil couchant. Un pur régal ! Assises sur les marches du train, nous sommes aux premières loges !

 







                












           De temps à autres, un vendeur de thé au lait sucré passe dans les compartiments en criant à tue-tête «  tchaï ! tchaï ! ». 5 roupies et on est servies ! Ou ce sont nos voisins de compartiment qui nous offrent un bon ptit dèj, puis un lunch. Comme ça, sans rien demander. Juste en dodelinant de la tête. Ah ces indiens…

 

 

 

Le Karnataka (province au-dessus du Kerala)

 

           La tête remplie de tous ces paysages, nous arrivons à Bangalore au petit matin… Bangalore, j’en reparlerai plus tard car c’est là que je vais passer les mois de mars-avril-mai. Ce sera les vacances scolaires donc l’école étant fermée, je changerai en quelque sorte de mission pour aller travailler avec des personnes âgées. J’accompagnais justement Daphné à Bangalore pour parler de ça avec le responsable des MEP de l’Inde du sud.


         Dernière visite de volontaire pour Daphné à Mandhya, je l’y accompagne avant de redescendre à Kottayam. Nous rejoignons Céline et Eloi, Eloi est prof de français à Mysore et Céline travaille dans un centre pour enfants handicappés pendant 15 jours avant d’enchaîner à Goa pour une autre mission.

 

 








Parenthèse

      Ce centre a été fondé par des prêtres, c’est une initiative remarquable dans cette Inde où les personnes handicappés sont souvent exclus de la société, si ce n’est par leurs parents dès la naissance. Rappelons-le, la notion de pur et impur est extrêmement importante en Inde. Les personnes handicapées sont considérées comme impures et sont tellement mal vues, mal acceptées, que ce centre qui les prend en considération est comme une oasis au milieu du désert ! Il faudrait que ce genre de centre se développe afin de toucher tous les enfants concernés ! Il y a de quoi faire, car le nombre est si élevé que ça paraît utopique. Pour l’instant, un autre centre est en train d’être construit pour faire une continuité avec celui-ci.

     Comme dans beaucoup d’endroits en Inde, je reste stupéfaite par le manque de matériel adapté, de personnes ayant suivi une formation suffisante, d’organisation et d’efficacité. Les choses pourraient évoluer tellement plus vite avec notre façon bien occidentale de régler les problèmes. J’ai pu remarquer que la plus grande difficulté pour ceux qui veulent faire avancer les choses est bien souvent celle d’être confrontée à une culture différente. Tellement différente, que des façons de faire qui nous paraissent tout à fait logiques sont en fait totalement décalées dans le pays concerné. A cause de la mentalité qui est différente, de la logique de penser parfois à des années lumière de la notre. C’est ça la principale barrière. C’est donc important de bien connaître un pays, la langue locale, etc, avant d’entreprendre quoi que ce soit. Beaucoup d’associations vont dans ce sens, heureusement. Contrairement à certaines ONG ou autres organismes qui veulent juste calquer un modèle occidental qui fonctionne sur un pays asiatique… Echec assuré !

      Pour en revenir aux MEP (Missions Etrangères de Paris), ils envoient des volontaires en Asie dans cet esprit d’adaptation à la culture locale. Ceux qui restent en mission plusieurs années, ou même les volontaires de courte durée, apprennent bien souvent la langue locale pour être bien intégré dans leur pays d’accueil. Une association pas mal pour ceux qui veulent partir juste un mois l’été, toujours dans ce même esprit, est ASMAE (voir les sites en lien) : chantiers d’été (animation, enseignement, construction,…) aux Philippines, au Liban, au Burkina, en Inde, en Egypte,…

 

 

 

 

 

         Après Mandhya, re-bus pour Bangalore, avec un voisin accro de son portable pour le plus grand plaisir de Daphné :-) … Et j’attrape un train de nuit pour redescendre à Kottayam, tandis que Daphné a son avion la nuit même pour… Paris ! Après deux mois intenses à travers l’Asie ! Bonnes retrouvailles avec la France et merci pour tous ces souvenirs mémorables !

 

Où est Charlie ?





Festival indien : foule, éléphant et compagnie...

       Avant de reprendre les cours de français mardi avec mes quelques étudiants, on fait une petite excursion à une 20aine de km de Kottayam, pour aller voir un festival comme il y en a souvent en Inde :

 

 

 

 
















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